Musique
Proclamation
de la grâce de Dieu
La
grâce et la paix vous sont données de la part de Dieu qui nous
rassemble et de Jésus-Christ qui nous aime et nous conduit.
Père,
tu nous accordes ton Saint-Esprit.
Par
lui, tu illumines nos cœurs.
Que
ce culte soit signe et témoignage de ton amour et du salut que tu
nous donnes.
Silence
Louange
Nous
te louons, Seigneur, Dieu tout-puissant,
car
tu n’as pas dédaigné d’être appelé notre Père.
Tu
tiens le monde dans tes mains, mais tu nous connais par notre nom.
Tu
es béni, créateur de tout ce qui existe.
Tu
es béni, toi qui nous a mis au large et nous donne à vivre dans ce
temps.
Nous
te rendons grâces pour les œuvres de tes mains,
pour
tout ce que tu as fait parmi nous, par Jésus-Christ, notre Seigneur.
Volonté
de Dieu
Écoutons
la loi que Dieu nous donne:
“Brise
les chaînes injustes,
délivre
ceux qu’on opprime,
mets
fin à tout esclavage,
partage
ton pain avec celui qui a faim,
préoccupe
toi du malheureux sans abri
et
ne te détourne pas de ton prochain.”
Repentance
La
volonté de Dieu nous conduit à reconnaître notre péché.
Silence
Père,
nous voulons te dire notre désarroi devant la souffrance du monde
et
reconnaître notre responsabilité,
car
notre manière de vivre ne transforme pas ce monde.
Pardonne-nous
d’agir comme des égoïstes et de ne pas aimer notre prochain.
Pardonne-nous
de t’aimer si mal,
d’attendre
toujours tes services au lieu d’être à ton service.
Pardonne-nous
d’oublier
que
notre vrai bonheur est de t’aimer et te servir.
Accorde-nous
ton pardon ;
qu’il
soit notre paix, notre joie et notre force.
Nous
te le demandons au nom de Jésus-Christ.
Amen.
Pardon
Dieu
est amour: il entend la confession de notre cœur.
Par
Jésus-Christ, notre péché nous est pardonné.
Par
le Saint-Esprit,
la
puissance de vie nouvelle nous est accordée.
Que
Dieu nous mette au cœur l’assurance de son pardon
et
qu’Il nous donne de marcher vers son Royaume.
Chant
– Heureux qui s’abandonne à toi ô Dieu (Taizé)
Heureux qui s’abandonne à toi, ô
Dieu
dans la confiance du cœur
Tu nous gardes dans la joie, la
simplicité, la miséricorde !
Prière
d’illumination
Je
vous invite à la prière avant de lire les Écritures, afin qu’elles
deviennent pour nous Parole de vie.
Père,
toi qui, par ton Esprit, assembles les croyants en tous lieux de ce
monde,
inspire
celles et ceux qui parlent et rends attentifs celles et ceux qui
écoutent,
afin
que l’Évangile soit la vérité de notre foi, la source de notre
amour, la fermeté de notre espérance.
Amen.
Lecture
biblique – Jean 14, 15-21 (NBS)
15Si
vous m'aimez, vous garderez mes commandements. 16Moi, je
demanderai au Père de vous donner un autre défenseur pour qu'il
soit avec vous pour toujours, 17l'Esprit de la vérité,
que le monde ne peut pas recevoir, parce qu'il ne le voit pas et
qu'il ne le connaît pas ; vous, vous le connaissez, parce qu'il
demeure auprès de vous et qu'il sera en vous.
18Je
ne vous laisserai pas orphelins ; je viens à vous. 19Encore
un peu, et le monde ne me verra plus ; mais vous, vous me verrez,
parce que, moi, je vis, et que vous aussi, vous vivrez. 20En
ce jour-là, vous saurez que, moi, je suis en mon Père, comme vous
en moi et moi en vous. 21Celui qui m'aime, c'est celui qui
a mes commandements et qui les garde. Or celui qui m'aime sera aimé
de mon Père ; moi aussi je l'aimerai et je me manifesterai à lui.
Prédication
– La promesse du Paraclet
Cher⋅e⋅s
sœurs et frères,
Je
vais ce matin vous proposer une devinette : quel est le point
commun entre l’Église, un avocat et un porte-clés ?
Bien
sûr, il s’agit d’attirer votre attention… Mais pas seulement.
Nous avons un texte complexe, et nous l’étudions aujourd’hui
dans une période non moins complexe, nous avons besoin de quelques
points d’accroche. Pour tirer un enseignement de cette
exhortation, ainsi que la réponse à notre devinette, il va nous
falloir retrouver le contexte d’écriture de ce texte, puis
comprendre la promesse de Jésus et enfin chercher ce qu’il nous
demande de faire.
Le
contexte : une promesse de Jésus à ses disciples
La
première question qu’on peut se poser en lisant ce texte, dans un
temps qui arrive après Pâques, c’est pourquoi ? Nous sommes
dans le temps liturgique de Pâques à Pentecôte, cette grande saga
d’aventure qui nous emmène, avec les disciples, dans le début de
cette merveilleuse histoire qu’est la proclamation de la Bonne
Nouvelle : Jésus est ressuscité ! Il a vaincu la mort, il
n’est pas resté dans le tombeau, il est sorti, déconfiné,
lumineux, apportant la paix à chaque apparition…
Alors
pourquoi ce texte maintenant, nous faisant faire un flashback, nous
replongeant dans les affres de la souffrance, du jeudi saint, dans le
discours de Jésus aux disciples avant sa Passion ? Dans ce
chapitre de l’évangile selon Jean, Jésus fait son discours
d’adieu à ses proches, ceux qu’il va abandonner bientôt, même
s’il sait que ce sera pour accomplir ce qui doit l’être…
Oui
mais… Ce retour est pour mieux saisir les enjeux et l’importance
des paroles de Jésus ici, comme lorsqu’on relit un passage de sa
vie pour mieux l’analyser, se comprendre, progresser. Revoir un
événement marquant, comme avec une photo, permet de reprendre
parfois certains détails : « tiens, mais j’étais
habillé comme ceci… Oh, et tu avais seulement dix ans, c’est
vrai, ça a dû être étrange pour toi cette cérémonie, non ? »
et cela ouvre la discussion, donne l’occasion de s’exprimer sur
ce qu’on a ressenti à ce moment-là, la réalité qu’on y voit
ensuite...
Le
texte de l’évangile a été écrit bien longtemps après les
faits. Il est présenté ici comme une promesse de Jésus. Ce n’est
pas anodin : ce que dit Jésus s’accomplit, vraiment. C’est
ce qui a été transmis par les personnes qui ont écrit ce livre :
ce que promet Jésus, c’est ce qui arrive. C’est ce qui est
arrivé, à l’époque. Alors, si c’était vrai il y a deux
millénaires, pourquoi ce ne serait plus vrai aujourd’hui ?
« Un
autre Paraclet »… C’est quoi comme promesse ?
Jetons
donc un œil à cette promesse que fait Jésus. Que dit-il ?
« Je demanderai au Père de vous envoyer un autre défenseur
pour qu’il soit avec vous pour toujours »… Il n’y a rien
qui vous surprend dans cette formulation ? « un autre
défenseur », qu’est-ce que ça signifie ? Défenseur de
quoi ? De qui ? Pourquoi un autre ? Un autre que qui ?
D’abord,
prenons un « gros mot », celui qui est utilisé en grec :
παρακλητος, traduit dans le texte par « défenseur »,
parfois laissé dans une version plus littérale, « paraclet »,
parce que c’est une notion qui est impossible à traduire
correctement en français. On l’appelle parfois défenseur,
intercesseur… C’est lui, notre avocat… Pas le fruit, la
personne, l’avocat de la défense !
Mais…
Pourquoi un avocat ? Pourquoi en aurait-on besoin ? Un⋅e
avocat⋅e, n’est-ce pas la personne qui vient nous défendre
lorsqu’on a fait quelque chose de mal ? Si on n’a rien à se
reprocher, on n’a pas besoin d’un⋅e avocat⋅e, n’est-ce
pas ? Si on n’est pas malade, on n’a pas besoin de mettre de
masque ? Ce n’est pas si simple… Les personnes qui
fréquentent les milieux juridiques savent que prendre les conseils
d’un⋅e avocat⋅e peut toujours être utile, même lorsqu’on ne
se trouve pas mis en accusation.
L’avocat⋅e,
c’est d’abord la personne qui est près de nous, qui est en
mesure de nous conseiller, qui a les compétences pour le faire.
C’est exactement le sens grec. Le paraclet, vient de παρα-καλεω,
« appeler auprès de ». Le paraclet, le défenseur, c’est
celui qui est appelé spécialement auprès de nous, pour nous. C’est
la promesse de Jésus, celle de nous donner une présence permanente.
Jésus s’est incarné sur terre, dans notre monde, pendant une vie
terrestre. Il est ressuscité pour accomplir ce qui devait l’être.
Mais il ne nous abandonne pas pour autant. Il annonce quelque chose
de plus grand, de plus universel, qui va au-delà de sa propre
présence.
Dans
la promesse qu’il fait à ses disciples, il n’y a plus de temps,
plus d’espace. Viendra un autre que lui, quelqu’un qui, comme
lui, accompagnera ses disciples. Deux mille ans après, il est
toujours là. Et cette promesse de Jésus n’est pas caduque. Quels
que soient les lieux, les conditions, les époques, les maladies, les
épreuves… Le paraclet, le défenseur est toujours là. C’est une
bonne nouvelle pour nous ! C’est l’assurance que nous ne
serons jamais laissé⋅e⋅s seul⋅e⋅s ! Même derrière
notre écran, même derrière nos masques, même si nous ne voyons
pas nos sourires, même si nous entendons mal parce que la ligne
internet laisse mal passer le son, nous pouvons avoir cette
assurance : nous ne sommes pas isolé⋅e⋅s ! Le
paraclet, l’Esprit Saint, nous rejoint.
D’ailleurs,
le verbe καλεω, appeler, que nous trouvons dans le mot grec que
Jésus utilise pour l’Esprit Saint, est aussi utilisé pour formé
un autre mot que nous connaissons bien : il s’agit d’εκκλεσια,
l’Église !
Pourquoi
pas au monde ?
Qui
forme donc l’Église, si ce n’est des disciples ? Qui est
appelé⋅e à la suite du Christ, si ce n’est les disciples ?
Jésus ne fait pas sa promesse à n’importe qui, d’ailleurs il le
précise : « le monde ne peut pas le recevoir ».
Jésus s’adresse à ses proches, ceux qui sont autour de lui à ce
moment-là, moment critique entre tous. Ils l’ont suivi de la
Galilée, des bords du Jourdain à Jérusalem, en passant par le
désert, par la province hostile de Samarie, en affrontant les
foules, par tous les temps, en suivant son enseignement…
Les
disciples ont reçu la révélation du Christ. Après Pâques, comme
nous aujourd’hui, ils peuvent relire cette promesse qui leur a été
faite. Ils sont en mesure de comprendre la grâce qu’ils ont reçue.
Ils ont fait le chemin avec Jésus, comme les disciples d’Emmaüs
ont fait le chemin avec lui, ils peuvent recevoir l’Esprit Saint.
Comme à Emmaüs, les disciples ne reconnaissent pas tout de suite
Jésus.
De
la même manière, le monde ne peut pas recevoir l’Esprit. Le monde
a vécu, comme les disciples, l’expérience pascale : Jésus
est mort, c’est terminé. Seuls les disciples savent (γινοσκω)
qu’il est vivant. Ils ne l’ont pas appris. Ils l’ont vécu.
Seuls les disciples sont capables de saisir ce qui s’est réellement
passé, parce qu’ils peuvent relire ce moment et comprendre la
force de la résurrection. Il faut que la promesse de Jésus
s’accomplisse, que l’Esprit soit là, qu’il agisse en eux, pour
que les disciples, puis les baptisé⋅e⋅s que nous sommes
puissions le reconnaître.
Bien.
L’Esprit vient. Il se rend présent, la promesse de Jésus se
réalise. Et alors ? Nous ne sommes plus seuls, mais que va-t-il
se passer d’autre ? Eh bien… Cette promesse est encadrée.
Jésus dit, au début et à la fin de notre passage « si vous
m’aimez, vous garderez mes commandements ». Autrement dit,
nous avons la tâche de transmettre l’enseignement de Jésus.
Vous
avez remarqué ? Jésus dit « si vous m’aimez »…
Il ne dit pas « si vous croyez », « si vous pensez
que j’ai raison », non, il dit « si vous m’aimez » !
C’est bien plus d’implication que n’importe quel engagement…
Jésus ne demande pas de voter pour lui, de lui faire un don
financier, de signer une pétition, ou encore de le soutenir dans une
manifestation… « Si vous m’aimez »…
Et
ce n’est pas n’importe quel amour ! Jésus ici est plus
exigeant que n’importe quelle personne amoureuse. Il ne s’agit
pas d’une amitié (ψιλεω), pas davantage d’un désir
amoureux (ερος), ce qui pourrait sembler très classique… Non,
il s’agit de l’amour fondamental, le plus pur, l’amour
fraternel, qui n’a aucun intérêt, qui n’envie pas (αγαπεω).
La
clé, c’est l’amour. Et c’est sans doute cet amour là que nous
devons travailler aujourd’hui. Sans doute est-ce la question que
nous pouvons nous poser : « de quelle manière est-ce que
j’aime Jésus ? », « Jusqu’où suis-je prêt⋅e
à m’engager pour lui ? », ou encore, dit d’autre
façon « comment suis-je préparé⋅e à annoncer la parole de
Dieu ? ».
La
clé, c’est l’amour que l’on porte à Jésus. Et le porte-clé,
c’est le paraclet, le défenseur ! Toujours avec nous,
toujours à nos côtés, dans notre poche, qui tient la clé et nous
la garde, toujours disponible.
Conclusion
Vous
n’avez pas oublié notre devinette ? Avez-vous trouvé le
point commun entre l’Église, un avocat (de la défense) et un
porte-clés ? L’Esprit Saint, bien sûr !
C’est
lui qui est envoyé à l’Église, et non au monde. Car nous sommes
une assemblée appelée, nous sommes tou⋅te⋅s appelé⋅e⋅s,
par notre baptême, et en mesure de savoir, de ressentir, de
reconnaître l’Esprit de vérité qui nous sera envoyé. À la
maison ou au temple, assemblé⋅e⋅s par Internet ou physiquement,
c’est notre communauté qui nous permet de continuer à vivre cet
appel.
C’est
l’Esprit qui prend notre défense, quand nous sommes découragé⋅e⋅s,
déprimé⋅e⋅s, isolé⋅e⋅s, perturbé⋅e⋅s par un quotidien
qui n’a plus grand-chose à voir avec celui d’il y a six mois…
Enfin,
c’est l’Esprit notre porte-clés, celui qui nous rappelle que
l’amour de Dieu est la clé de tout : la clé de la
compréhension de la parole, la clé de l’action vers les autres,
la clé de la reconnaissance. Oui, l’amour de Dieu est la clé,
grâce à lui nous ne sommes jamais seul⋅e⋅s, et nous ne
lasserons jamais de le rappeler.
Amen.
Musique
– Confitemini Domino (Taizé)
Confitemini Domino, quo niam bonus (confie-toi à Dieu car il est bon)
Confitemini
Domino, alleluia ! (confie-toi à Dieu, alleluia !)
Confession
de foi – de l’Église Unie du Canada
Nous
ne sommes pas seuls, nous vivons dans le monde que Dieu a créé.
Nous
croyons en Dieu qui a créé et qui continue à créer,
qui
est venu en Jésus, Parole faite chair,
pour
réconcilier et renouveler,
qui
travaille en nous et parmi nous par son Esprit.
Nous
avons confiance en Dieu.
Nous
sommes appelés à constituer l’Église :
pour
célébrer la présence de Dieu,
pour
vivre avec respect dans la création,
pour
aimer et servir les autres,
pour
rechercher la justice et résister au mal,
pour
proclamer Jésus, crucifié et ressuscité,
notre
juge et notre espérance.
Dans
la vie, dans la mort, et dans la vie au-delà de la mort, Dieu est
avec nous.
Nous
ne sommes pas seuls.
Grâces
soient rendues à Dieu.
Amen
Musique
– J’ai soif de ta présence, divin chef de ma foi
1. J'ai soif de ta présence
Divin
chef de ma Foi
Dans
ma faiblesse immense
Que
ferais-je sans Toi ?
Refrain
Chaque
jour à chaque heure
Oh
j'ai besoin de Toi !
Viens
Jésus et demeure
Auprès
de moi...
2.
Des ennemis dans l'ombre
Rôdent
autour de moi
Accablé
par le nombre
Que ferais-je sans
Toi ?
|
3. Pendant les jours d'orage
D'obscurité,
d'effroi
Quand
faiblit mon courage
Que
ferais-je sans Toi ?
4.
Ô Jésus, ta présence
C'est
la vie et la paix
La
paix dans la souffrance
Et
la vie à jamais
|
Offrande
Je
vous invite maintenant à reprendre l’enveloppe que vous avez
préparée, pour y glisser votre offrande de ce dimanche. Lorsque
nous pourrons de nouveau nous retrouver, vous pourrez alors apporter
cette offrande pour continuer à faire vivre l’Église, joindre vos
talents et vos dons à la communauté.
Annonces
Intercession
Notre
Père
Envoi
« Celui
qui m’aime sera aimé de mon Père ; moi aussi je l’aimerai,
et je me manifesterai à lui. »
Allez
maintenant annoncer l’Évangile en paroles et en actes.
Ayez
le souci de la justice, de l’amour et de la paix.
Allez
avec la promesse d’être accompagné⋅e de l’Esprit, en tout
temps et en tout lieu.
Bénédiction
Recevons
la bénédiction de la part de Dieu :
Dieu
vous bénit et vous garde.
Il
vous accorde sa grâce.
Il
tourne sa face vers vous et vous donne la paix.
Amen.
Chant
– Je veux te louer, ô Paraclet
Je veux te louer, ô Paraclet,
Saint
Esprit viens, et emplis ma vie ! (bis)
Je
veux tout quitter pour te servir
Saint
Esprit viens, et emplis ma vie ! (bis)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire