Salutation
et prière d’ouverture
Le
Seigneur est présent parmi nous ce matin,
avec
nous dans notre maison.
Le
Seigneur nous rassemble et nous unit,
au-delà
des murs qui nous séparent
Que
son Amour nous habite et nous unisse,
Que
sa présence nous rassure et nous encourage
Que
sa Parole nous éclaire et nous fortifie
Amen.
Chant :
« Je
louerai l’Éternel »
(Recueil
Alléluia 12-01)
1.
Je louerai l’Éternel de tout mon cœur,
Je raconterai toutes tes merveilles,
Je chanterai ton nom.
Je louerai l’Éternel de tout mon cœur,
Je ferai de toi le sujet de ma joie,
Alléluia !
Je raconterai toutes tes merveilles,
Je chanterai ton nom.
Je louerai l’Éternel de tout mon cœur,
Je ferai de toi le sujet de ma joie,
Alléluia !
Avec
ce premier dimanche d’avril, nous entrons dans la 4e
semaine du confinement, déjà ! …
Et
il nous reste, sans doute encore - au moins, quatre autres semaines à
vivre dans cette espace réduit de notre maison, de notre
appartement, de notre « chez nous » !
Espace
réduit, où nous nous trouvons confinés, seuls ou avec nos
proches : conjoint et enfants, à devoir nous porter et
supporter mutuellement… avec des sorties limitées au strict
indispensable pour le travail pour certains d’entre nous, pour les
courses de première nécessité pour tous.
Cela
reste de rigueur, nous a été rappelé avec insistance, pour cette
période de vacances de printemps qui s’ouvre, et qui sera donc
parfaitement identique aux semaines précédentes.
Nous
passerons les vacances à la fenêtre, sur notre balcon ou dans notre
coin de jardin pour les plus chanceux d’entre nous.
Temps
de confinement dont, aujourd’hui, nul ne connaît la fin…
C’est
aujourd’hui la fête des Rameaux.
Nous
n’avons pas vraiment l’esprit à la fête et imaginer des rues
pleines de gens nous fait rêver à l’après épidémie !
Alors même si nous ne pouvons pas brandir des branchages, plongeons
dans ce récit!
Les
quatre évangiles nous le transmettent, ce qui souligne bien
l’importance qu’a ce récit dans le chemin de Jésus vers Pâques
– et, en conséquence, pour notre propre cheminement dans la foi!)
Je
vous invite à le lire dans la version
qu’on
donne
l’Évangile de Matthieu, chapitre 20, à partir du verset 29 :
30
Et
voici que deux aveugles, assis au bord du chemin, apprenant que
c’était Jésus qui passait, se mirent à crier : « Seigneur,
Fils de David, aie pitié de nous ! »
31
La
foule les rabrouait pour qu’ils se taisent. Mais ils crièrent
encore plus fort : « Seigneur,
Fils de David, aie pitié de nous ! »
34
Pris
de pitié, Jésus leur toucha les yeux. Aussitôt ils retrouvèrent
la vue. Et ils le suivirent.
21,
1
Lorsqu’ils approchèrent de Jérusalem et arrivèrent près de
Bethphagé, au mont des Oliviers, alors Jésus envoya deux disciples
2
en leur disant : « Allez
au village qui est devant vous ; vous trouverez aussitôt une
ânesse attachée et un ânon avec elle ; détachez-la et
amenez-les-moi. 3
Et
si quelqu’un vous dit quelque chose, vous répondrez :
“Le Seigneur en a besoin”, et
il les laissera aller tout de suite. »
4
Cela est arrivé pour que s’accomplisse ce qu’a dit le prophète :
5
Dites
à la fille de Sion : Voici que ton roi vient à toi, humble et
monté sur une ânesse et sur un ânon, le petit d’une bête de
somme.
6
Les disciples s’en allèrent et, comme Jésus le leur avait
prescrit, 7
ils amenèrent l’ânesse et l’ânon ; puis ils disposèrent
sur eux leurs vêtements, et Jésus s’assit dessus.
8
Le peuple, en foule, étendit ses vêtements sur la route ;
certains coupaient des branches aux arbres et en jonchaient la route.
9
Les foules qui marchaient devant lui et celles qui le suivaient,
criaient : « Hosanna
au
Fils de David ! Béni
soit au nom du Seigneur celui qui vient !
Hosanna
au plus haut des cieux ! »
10
Quand Jésus entra dans Jérusalem, toute la ville fut en émoi :
« Qui est-ce ? » disait-on ; 11
et les foules répondaient : « C’est
le prophète Jésus, de Nazareth en Galilée. »
Prédication
Que
l’on soit catholique ou protestant, croyant ou non-croyant, en ce
temps de confinement, qui d’entre nous n’aurait pas envie de se
joindre à cette « foule »
dehors qui se balade dans les rues et dans les parcs, qui se réjouit
de la nature en fleurs : des branches d’arbres fleuries, à
couper pour confectionner un bouquet de printemps ! Les
vêtements étendus dans l’herbe pour s’y allonger …
C’est
Rameaux au balcon…
Dimanche
des Rameaux, sortir pour accueillir celui qui vient, celui qui
s’annonce…
Mais
qu’est-ce qu’il se passe vraiment, le jour où Jésus arrive à
Jérusalem ?
Une
grande foule le suit. Elle le suit depuis Jéricho d’après le
récit. Ce n’est pas très vraisemblable. Il y a bien 25 km entre
les deux villes. Par contre, entre Bethphagé et Jérusalem, il n’y
a que 2 km, et il est plus imaginable que la guérison des deux
aveugles ait eu lieu près de Bethphagé.
Cela
a provoqué un certain émoi.
Il
y a déjà ces deux ex-aveugles, qui avaient déjà été repérés
comme ayant une bonne voix, à tel point que la foule voulait les
faire taire.
Eux
guéris, ce sont alors les spectateurs qui se mettent eux aussi à
crier devant ce miracle. Ils crient : « Hosanna »,
hoshia’ana en hébreu, ce qui veut dire : « Donne
le salut »,
acclamation réservée à l’accueil d’un nouveau roi.
Et
ils crient aussi : « Béni
soit au nom du Seigneur celui qui vient ! »,
c’est l’acclamation du Messie, du roi « oint »,
c'est-à-dire, envoyé par Dieu même.
Jésus,
selon le récit des évangiles, est bien le Messie annoncé par les
prophètes ; en entrant dans Jérusalem, il est acclamé à
juste titre, comme roi messianique, celui qui apporte le salut à
tout le peuple.
Un
roi « humble »
et « pacifique »
comme le soulignent l’ânon, l’ânesse et la prophétie de
Zacharie.
Mais
la foule n’est pas unanime : il y a ceux qui célèbrent le
guérisseur, qui sont impressionnés, et puis il y a tous les autres
qui s’interrogent : « Qui
est-ce ? »
Ce
jour-là, se noue le vrai drame qui va conduire Jésus à la croix.
Les
gens l’acclament comme un prophète puissant, alors les autorités
vont prendre peur devant sa popularité et chercher comment le faire
disparaître. Mais Jésus, lui, n’est pas venu pour guérir.
Il
a guéri par compassion, mais jamais il n’avait souhaité que la
foule l’acclame pour ses miracles. Jésus n’a pas guéri tous les
malades de Judée et de Galilée. Il n’a pas ressuscité tous les
morts, et même Lazare, ramené à la vie, est mort une deuxième
fois, pour de bon...
Il
y a un véritable quiproquo entre Jésus et la foule, et même entre
Jésus et les disciples, qui fuiront tous au moment de la
crucifixion.
Qui
est Jésus ? C’est là, la vraie question.
Qui
est-il ? Pourquoi fait-il ce qu’il fait ? Pourquoi
tient-il de tels discours ? Que veut-il donc faire comprendre
aux gens ?
Comme
envers les médecins modernes, les attentes de la foule qui accueille
Jésus ce jour-là à Jérusalem, sont immenses et impossibles à
réaliser pour quelqu’un qui, de son vivant, n’a jamais prétendu
être autre chose qu’un simple « fils
d’homme » :
Jésus
n’était pas un sur-homme qui aurait, d’un claquement de doigts,
éclipsé les lois de la nature. Mais la foule y croit et l’investit
de telles attentes.
La
foule croit toujours à l’homme providentiel. La foule aime les
supers-héros qui ont tous les pouvoirs et sont invincibles !
Et
si son héros du jour la déçoit, la foule a tôt fait de détrôner
celui qu’elle avait couronné.
C’est
d’ailleurs exactement ce qui va se passer avec Jésus, une fois
« intronisé » et investi par la foule comme futur roi :
en moins d’une semaine, la même foule qui l’acclamait comme fils
du roi « Hosanna
au Fils de David »,
criera à l’adresse du gouverneur militaire, Pilate : « Qu’il
soit crucifié ! »
(Mt.27,22-23).
Qui
est Jésus ?
C’est
la vraie question des évangiles qui est à son paroxysme le jour des
Rameaux.
Les
évangiles portent cette question jusqu’à la croix et au matin de
Pâques. Au pied de la Croix, alors que Jésus vient de mourir un
homme, un officier romain, s’exclame : « Vraiment,
cet homme était Fils de Dieu » (Marc
15/39).
Jésus
n’a jamais prétendu être un sur-homme. Il a même plusieurs fois
annoncé sa mort.
Par
trois fois, en effet, il dit à ses disciples « qu’il
lui fallait… souffrir beaucoup de la part des anciens, des grands
prêtres et des scribes, être mis à mort ».
Cependant,
il devait aussi, « le
troisième jour, ressusciter »
(Mt 16/21).
Jésus
est porteur d’autre chose que d’un pouvoir miraculeux. Il est
porteur d’une parole de compassion, qu’il met en œuvre avec les
deux aveugles, mais aussi avec tous ceux qui se mettent à son
écoute. Ses gestes, ses actes, ne sont là que pour authentifier ses
paroles.
Et
ultimement, Dieu son Père le relèvera d’entre les morts.
Jésus
est celui qui porte l’amour de Dieu pour toute l’humanité.
Cet
amour est plus fort que la mort, cet amour veut bouleverser nos vies,
cet amour attend de nous que nous l’accueillons simplement, en
toute humilité.
Qui
est Jésus ?
Il
est celui qui vit de la Parole de Dieu et qui nous invite à en
vivre. Dans nos joies comme dans nos peines.
Dans
la maladie et la mort comme dans la guérison et la consolation.
Il
ne s’est pas soustrait à la mort, il l’a traversée pour nous
ouvrir les portes d’une irréductible espérance.
Alors
dans l’ordinaire de nos existences, de nos habitudes et de nos
occupations, de nos certitudes et de nos interrogations, de façon
inattendue, inespérée, peut-être, fait irruption l’extraordinaire
de l’Évangile ou se joue l’essentiel de notre vie : dans la
rencontre avec le « Seigneur
de la Vie »
… serait-ce le Seigneur de ma Vie ?
Amen.
Nous
confessons notre foi, notre confiance en Dieu,
avec
les paroles du Psaume 23
Le
SEIGNEUR est mon berger,
je ne manque de rien.
je ne manque de rien.
Sur
de frais herbages, il me fait coucher ;
près des eaux du repos, il me mène, il me ranime.
près des eaux du repos, il me mène, il me ranime.
Il
me conduit par les bons sentiers,
pour l’honneur de son nom.
pour l’honneur de son nom.
Même
si je marche dans un ravin d’ombre et de mort,
je ne crains aucun mal, car tu es avec moi ;
je ne crains aucun mal, car tu es avec moi ;
ton
bâton, ton appui, voilà qui me rassure.
Devant
moi tu dresses une table, face à mes adversaires.
Tu parfumes d’huile ma tête, ma coupe est enivrante.
Tu parfumes d’huile ma tête, ma coupe est enivrante.
Oui,
bonheur et fidélité me poursuivent
tous les jours de ma vie,
et je reviendrai à la maison du SEIGNEUR,
tous les jours de ma vie,
et je reviendrai à la maison du SEIGNEUR,
pour
de longs jours.
Amen.
Prière
d’Intercession + Notre Père
Seigneur,
mon Dieu, depuis toujours, tu chemines avec moi.
Tu
es l’ami de mes jours de soleil et de mes nuits de brouillard.
Toi,
jamais tu ne m’abandonnes,
tu
es la lumière qui m’éclaire, même au cœur des ténèbres.
Tu
es la source qui rafraîchit, qui coule en moi et me redonne vie.
Ton
amour pour moi est si grand que même la mort ne t’arrête pas.
Tu
es le chemin, tu es la vie nouvelle !
Donne-moi,
Seigneur, sur ma route de carême, d’oser vivre ta parole,
celle
qui donne vie, celle qui ouvre l’horizon, celle qui repousse les
ténèbres,
celle
qui met l’homme et la femme debout.
Donne-moi,
Seigneur, sur ma route de carême,
d’oser
partager ta parole, avec humilité et vérité.
Seigneur,
ta présence dans ma vie est un soutien inestimable.
Et,
en communion avec tous mes frères et mes sœurs dans la foi,
quelles
que soient leurs Églises, je veux te confier tous mes soucis, mes
peurs et mes besoins, avec les paroles de ton Fils, notre frère,
notre Seigneur et Sauveur
Notre
Père qui es aux cieux,
que
ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne,
que
ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous
aujourd’hui notre pain de ce jour.
Pardonne-nous
nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont
offensés.
Et
ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre-nous du mal.
Car
c'est à toi qu'appartiennent le règne, la puissance et la gloire,
pour les siècles des siècles, Amen.
Petites
pensées (de
Catherine Agostini)
Avec
cette pandémie nous sommes tous confinés,
Personne
n’y était préparé.
Lentement
passent les heures,
Mais
c’est dans l’adversité que l’on retrouve les vraies valeurs.
Il
nous paraît si normal d’avoir famille et amis,
Mais
quelle joie ce sera d’être à nouveau réunis !
Les
sentiments et marques d’amitiés sont exprimés de façon
virtuelle,
Pour
le bonheur de toutes et tous, ils le seront dans quelque temps bien
réels.
Prenez
bien soin de vous,
En
pensées amicales avec vous.
Envoi
et Bénédiction
Jésus-Christ
dit :
-
Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix.
Ce
n’est pas à la manière du monde que je vous la donne.
Que
votre cœur cesse de se troubler et de craindre
Allez
en sa paix !
Chant
d’envoi : « Oh !
Prends mon âme »
(Recueil
Alléluia 44-14)
1.
Oh
! prends mon âme, Prends-la, Seigneur, / Et que ta flamme Brûle en
mon cœur.
Que tout mon être Vibre pour toi. / Sois seul mon maître, O divin roi !
Que tout mon être Vibre pour toi. / Sois seul mon maître, O divin roi !
Refrain
Source de vie, De paix, d’amour, / Vers toi je crie La nuit, le jour.
Entends ma plainte, Sois mon soutien. / Calme ma crainte, Toi, mon seul bien !
Source de vie, De paix, d’amour, / Vers toi je crie La nuit, le jour.
Entends ma plainte, Sois mon soutien. / Calme ma crainte, Toi, mon seul bien !
2.
Du
mal perfide,Oh ! Garde-moi. / Viens, sois mon guide, Chef de ma foi.
Quand la nuit voile Tout à mes yeux, / Sois mon étoile, Brille des cieux ! Refr.
Quand la nuit voile Tout à mes yeux, / Sois mon étoile, Brille des cieux ! Refr.
3.
Voici l’aurore d’un jour nouveau. / Le ciel se dore de feux plus
beaux.
Jésus s’apprête ; Pourquoi gémir ? / Levons nos têtes : Il va venir ! Refr.
Jésus s’apprête ; Pourquoi gémir ? / Levons nos têtes : Il va venir ! Refr.
Merci pour ce beau culte des rameaux Bonne journée à vous / Michelle & Paul
RépondreSupprimermerci pour votre belle prédication nous sommes plein de courage malgré le confinement. Jacqueline
RépondreSupprimerJe souhaite à tous une lumière qui nous fera sortir de cette épreuve bonnes fêtes de PaquesCatherine Kobylansky
RépondreSupprimer